Depuis quelques années, les entreprises d’au moins 50 salariés sont obligées de publier leur index d’égalité professionnelle. Cet outil a été mis en place afin de mesurer et, surtout, de supprimer les différences salariales entre les hommes et les femmes. Alors l’index Egapro 2022 a-t-il réussi à faire un meilleur score que les années précédentes ? C’est ce que vous découvrirez en lisant cet article.
Index Egapro 2022 : une note globale en augmentation
Le 7 mars 2022, l’index et la note totale obtenue pour chacun des indicateurs ont été publiés par 61 % des entreprises concernées. L’index Egapro 2022 s’établit, pour l’année 2021, à 86 points sur 100. On observe une légère amélioration par rapport à l’année précédente qui affichait un point de moins. Cependant, il y a encore 2 indicateurs qui posent problème à certaines sociétés.
La parité parmi les dix plus hautes rémunérations : plus d’un tiers des entreprises ont reçu la note de zéro.
Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité : plus d’une société sur dix a obtenu la note de zéro.
Bon à savoir : Seulement 2 % des entreprises obtiennent la note maximale. Ce qui signifie que 98 % d’entre elles doivent encore faire des progrès en matière d’égalité salariale.
Une loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle
Une nouvelle loi a été publiée au Journal officiel du 26 décembre 2021. Il s’agit de la loi Rixain n° 2021-1774 qui vise à réduire les inégalités professionnelles persistantes entre les hommes et les femmes au sein d’une même entreprise. Elle met en place de nouvelles mesures pour y parvenir.
Instauration d’une proportion minimale de répartition entre les sexes parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes pour les entreprises de plus de 1 000 salariés.
Renforcement de l’obligation de publier l’index d’équité salariale entre les hommes et les femmes.
Une base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) enrichie par de nouvelles données en matière d’égalité professionnelle.
Des objectifs de progression à fixer en cas de note inférieure à 85
Il faut savoir qu’il existe 2 pénalités relatives à l’index. La première concerne la non-publication des informations relatives aux écarts de rémunération. La seconde se rapporte aux entreprises dont les résultats n’ont pas été suffisants et qui n’ont pas agi dans le délai imparti, en l’occurrence 3 ans. Si le score d’une société n’a pas atteint 85 points, elle devra fixer des objectifs de progression pour chaque indicateur qui n’a pas atteint la note maximale. Si la note obtenue est inférieure à 75, elle sera obligée de publier des mesures de correction et de rattrapage salarial.
Dorénavant, les entreprises doivent informer leurs salariés des mesures mises en place par tout type de moyen et les éditer sur leurs sites web. Ces différentes mesures doivent apparaître sur le site internet de la société et le rester jusqu’à ce qu’elle obtienne un index au moins égal à 75 points.
On remarque que de nombreuses actions sont mises en place par le gouvernement pour tenter de faire évoluer les mentalités en matière d'équité salariale. Mais rappelons que la première loi mise en place afin de réduire les inégalités professionnelles date du 22 décembre 1972. Il y a encore un long chemin à parcourir avant que toutes les entreprises ne la respectent.
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